Comment l’assurance habitation couvre les dégâts de tempête ?

16/09/2024 Non Par wp@xaba.fr

Bien que les tempêtes ne soient pas le phénomène naturel le plus fréquent, elles peuvent tout de même se produire et, malheureusement, engendrer des dégâts parfois importants. Comment leurs dégâts sont-ils couverts par les assurances habitation ? Faisons le point !

Locataire ou propriétaire : quelle assurance habitation couvre les dégâts causés par une tempête ?

Locataires (location étudiant ou particulier) et propriétaires doivent bien entendu être assurés (assurance habitation et de responsabilité civile). En cas de dommages à une propriété, c’est l’assurance habitation du propriétaire qui couvrira les dégâts via son assurance propriétaire non occupant ou assurance PNO. Si des biens personnels (meubles, appareils électroniques…) du locataire ont été endommagés, c’est alors son assurance qui prend en charge les dommages subis.

Dans quelles conditions est-il possible d’utiliser la garantie tempête d’une assurance habitation ?

La garantie tempête est une clause intégrée d’office dans toutes les formules des assurances habitation, peu importe l’assureur, la formule ou le contrat choisi, au même titre que la responsabilité civile. Elle couvre les dégâts causés par le vent, la grêle et la neige, à savoir les dommages matériels provoqués par :

  • L’action directe du vent ou du choc d’un corps renversé ou projeté par le vent (toitures endommagées, tuiles arrachées, façades abîmées par la chute d’un arbre…) ;
  • Le poids de la neige ou de la glace accumulée sur les toitures ;
  • L’humidité due à la pluie, la neige ou la grêle pénétrant à l’intérieur du bâtiment assuré et détruit ou endommagé par l’un de ces phénomènes naturels ;
  • Le choc de la grêle sur les toitures.

Toute intensité anormale de vent, grêle ou neige donne droit à la couverture de la garantie tempête. Le statut de catastrophe naturelle n’est pas nécessaire. Vous n’avez donc pas besoin d’un arrêté interministériel pour demander une indemnisation.

Quels dégâts ne sont pas couverts par la garantie tempête ?

Tous les dégâts ne sont pas automatiquement couverts. En général, certaines garanties ne sont pas incluses d’office dans les contrats d’assurance habitation, à savoir :

  • Les dommages liés à la condensation ou au ruissellement des eaux de pluie lors d’un dégât des eaux ;
  • Les dommages causés par un défaut d’entretien des canalisations ;
  • En cas d’incendie, les dégâts concernant le terrain sur lequel est construit le logement, le mobilier extérieur, ou encore les plantations ;
  • Celles liées à la garantie vol, cambriolage, attentat et vandalisme.

​Il est cependant possible de compléter sa formule d’assurance habitation avec ces différentes garanties et ainsi d’adapter sa couverture et la protection de son logement en cas de sinistre.

Comment bénéficier de la garantie tempête ?

Vous disposez d’un délai légal de 5 jours pour déclarer les sinistres causés par une tempête à votre assurance. Il est de votre responsabilité de respecter ce délai. Vous pouvez effectuer la déclaration par téléphone, mail ou Internet. Il est également très utile de joindre à sa demande les preuves nécessaires attestant de l’accident climatique telles que des photos, les devis des réparations… En effet, si des dommages ont eu lieu dans vos espaces de vie (bris de glace, appareils domestiques endommagés, meubles abîmés…), obtenir des devis permet de mieux évaluer l’ampleur des réparations. Dans certains cas, un expert peut être mandaté. Votre assurance vous informera des différentes modalités.

À quelles indemnisations s’attendre grâce à la garantie tempête ?

Cela dépend de la formule d’assurance habitation choisie et des conditions de votre contrat. En règle générale :

  • Les assureurs appliquent un coefficient de vétusté, c’est-à-dire que vos biens vous seront remboursés selon leur valeur actuelle et non leur valeur neuve ;
  • Une franchise sera à votre charge, vous devrez donc payer une partie des réparations.

Le délai d’indemnisation survient généralement entre 10 et 30 jours après que vous ayez accepté la proposition d’indemnisation de votre assureur